Au départ, Alain Gouguet, président du comité départemental et de la Ligue régionale d'athlétisme avait évoqué l'idée à quatre clubs : regrouper certains d'entre eux à l'occasion des compétitions par équipe pour enfin qualifier leurs membres à des échelons inaccessibles sans cela. Et si Pons a finalement décliné, Saintes, dont il est le trésorier, Haute-Saintonge et Royan-Saint-Georges ont avancé sur le projet, vite rejoints par trois autres clubs : l'AC Angérien, l'AC Saint-Palais et Marennes Presqu'île d'Arvert. Une union qui a déjà porté ses fruits en ce début de saison, comme nous l'explique le Saintais, qui assistera, dimanche, aux interclubs régionaux jeunes réservés aux cadets, juniors et Espoirs, à Niort.

« Sud Ouest ». Quand est officiellement né Athlétisme Sud 17 ?

Alain Gouguet. Le 1er septembre dernier. Mais c'est un projet vieux de plus d'un an. C'est un regroupement de six clubs, et je pense que les résultats devraient suivre. Nous avons déjà de très bons athlètes, mais en nous rapprochant, nous pourrons faire mieux collectivement. Ainsi, ce week-end, à Saintes, nous avons qualifié trois équipes (cadets, cadettes et minimes filles) en championnat de France par équipes, dont les finales nationales auront lieu à Dreux, les 27 et 28 octobre prochain. C'est très satisfaisant, d'autant que les minimes garçons sont passés très près de la qualification.

C'est un résultat inédit ?

Oui, jamais un des six clubs n'avait pu qualifier une équipe à ce niveau avant ce regroupement. Le but de la manœuvre est, en senior, de monter en Nationale 2, comme La Rochelle.

Comment se concrétise cette union ? Comment se retrouvent les athlètes ?

Ils se retrouvent en grande partie à l'occasion des compétitions, mais nous organisons aussi des rassemblements. Il y aura aussi des regroupements techniques réguliers. Une commission technique est pilotée par Stéphane (Gouguet, son fils, responsable du département, NDLR). Les équipes sont réparties entre les différents techniciens, pour soulager un peu tout le monde.

N'y a-t-il pas un risque de tendre vers un élitisme, notamment en jeunes ?

Non, personne n'est laissé sur la touche. Nous pouvons inscrire un grand nombre d'équipes sous notre bannière. Tout reste dans les clubs. Le regroupement n'est effectif que dans les compétitions par équipes et lors des relais. Maintenant, il y aura des arbitrages à faire pour composer les équipes phares. C'est une culture que tout le monde n'a pas. Ce que j'espère, c'est une émulation entre les athlètes qui voudront intégrer chaque équipe une.

Comment s'organise ce nouveau club ?

Il y a un règlement intérieur, chaque club paye une cotisation annuelle en fonction du nombre de ses licenciés. Nous avons un budget d'un peu plus de 2 000 euros. Le seul investissement que l'on a fait, pour l'instant, c'est l'achat de maillots noir et or. Concrètement, Athlétisme Sud 17 est le club, les autres sont des sections locales. Globalement, nous avons 950 personnes sur les 2 000 licenciés du département. Il faut qu'on soit attractifs. On est dans la bonne direction.

Quels sont vos objectifs, dimanche, à l'occasion des interclubs de Niort ?

Nous présenterons une équipe garçon et une équipe fille. Pour se qualifier en championnat de France, elles devront rentrer dans les 27 meilleures françaises.

 

 

Le week-end de toutes les finales

 

Les jeunes font leurs armes en piste

 

Bilan des premiers championnats de France par équipe.